L’école Kagyu

L’école Kagyu du Bouddhisme tibétain trouve sa source auprès du Bouddha Shakyamuni.
La base des pratiques spécifiques qui caractérisent l’ordre Kagyu a pour origine le grand yogi Tilopa, connu pour être l’un des 84 Mahasiddhas indiens.

Tilopa atteint l’illumination, réalisation du Sambhogakaya, au travers des transmissions qu’il reçut directement du Bouddha Vajradhara, ainsi que des enseignements qu’il reçut de ses quatre principaux enseignants. Par la suite, cette réalisation fut transmise en une lignée ininterrompue au Mahasiddha Naropa, puis à Marpa le grand traducteur, à Milarépa le plus grand yogi du Tibet et ensuite à Gampopa. Cette lignée-ci est connue sous le nom de lignée Marpa Kagyu.

Tilopa atteint l’illumination, réalisation du Sambhogakaya, au travers des transmissions qu’il reçut directement du Bouddha Vajradhara, ainsi que des enseignements qu’il reçut de ses quatre principaux enseignants. Par la suite, cette réalisation fut transmise en une lignée ininterrompue au Mahasiddha Naropa, puis à Marpa le grand traducteur, à Milarépa le plus grand yogi du Tibet et ensuite à Gampopa. Cette lignée-ci est connue sous le nom de lignée Marpa Kagyu.

Les Mahasiddhini Nigouma et Soukhasiddi transmirent aussi la lignée tantrique sacrée à Kyungpo Neljor et cette lignée porte le nom de lignée Shangpa Kagyu.

La lignée Kagyu souligne la transmission des instructions orales données de maître à disciple. Dans le mot « kagyu » ou lignée de la transmission orale, Ka, fait référence aux enseignements du Bouddha ; les instructions orales éveillées du gourou, Gyu se réfère à la lignée ininterrompue ou tradition. A partir de la sagesse éveillée de Gampopa, se développèrent les branches des Quatre Majeures et des Huit Mineures de la Lignée Marpa.

La lignée Karma Kagyu

La lignée Karma Kagyu vient du premier Karmapa Dusoum Khenpa, qui naquit en 1010. La réalisation et la transmission de la lignée, que Karmapa reçut de son maître Gampopa, fut transmise à son disciple principal, Sitou Drogon Rechen, qui à son tour la passa à Pomdrakpa, et ensuite au second Karmapa, Karma Pakshi.

Depuis, cette lignée de transmission a été transmise des Karmapas à leurs principaux disciples selon une lignée ininterrompue de disciples réalisés et a été préservée dans sa pureté jusqu’à nos jours. Elle est connue pour être la lignée Kagyu du Rosaire d’Or.

La Lignée des Chamgön Kenting Taï Sitoupa

Les incarnations de Taï Sitoupa ont été clairement prédites par le grand saint indien, Gourou Padmasambhava (Gourou Rinpoché en tibétain), dans son recueil de prophéties le «Lungten Kagyama».
Selon la tradition, Taï Sitoupa est l’émanation du Boddhisatva Maîtreya et de Gourou Rinpoché. Au travers des siècles, les Tai Sitoupas se sont manifestés sous la forme de nombreux Mahasiddhas et Panditas d’origine indienne, tibétaine et chinoise, tels que Dombipa, Sri Saingha, Gyimshang, Denma Tsemang, etc. Chacun d’eux joua un rôle clé dans le développement religieux et scolaire ainsi que dans le développement de la sagesse du Bouddhisme.

Plus tard, une incarnation immensément réputée fut celle de Marpa Lotsawa

est une incarnation immensément réputée, le grand traducteur qui voyagea jusqu’en Inde pour obtenir la transmission qui forme le noyau de la Lignée Kagyu. L’incarnation de Sitou Drogon Rechen établit le lien entre les Karmapas et les Taï Sitoupa, une connexion spirituelle profonde qui perdure aujourd’hui.

Kenting Taï Sitou Chokyi Gyaltsen a été la première incarnation qui porta le titre « Kenting Taï Sitou » ou « Kuanding Yonthong Meutise Gose » en 1407, qui signifie en essence « De Grande Envergure, Inébranlable, le Puissant Grand Maître de la Nation ».

Le 9ème Karmapa, conféra au 5ème Kenting Taï Sitou Chogyal Gelek Palzang, la Coiffe Rouge, reconnaissant ainsi son haut niveau d’accomplissement spirituel, comparable à celui des Karmapas.

Le 8ème Kenting Taï Sitoupa, Choekyi Jungney, est sans doute celui qui jouit à ce jour de la plus grande renommée parmi toutes les incarnations. Son érudition en linguistique, astrologie, et ses qualités d’écrivain ont façonné la résurgence de la Lignée Karma Kagyu, qui se trouvait alors au bord de la désintégration. Son fameux traité de Grammaire Tibétaine reste encore aujourd’hui une référence. Il enseigna en Sanskrit, en Népalais et Chinois. Il était à la fois docteur, poète et fut un artiste qui développa de nouveaux styles de peinture de Thangka. La réputation acquise par ses écrits et l’édition du fameux Dherge Kangyur est un magnifique témoignage de son érudition. Le renouveau de l’intérêt et de la pratique en science grammaticale et dans le système indien et tibétain de l’astrologie et de l’astronomie est l’héritage le plus important qu’il légua au Tibet.
En 1727, Il établit le monastère Palpung à Dhergé dans l’est du Tibet, qui devint ensuite le siège des Kenting Taï Sitoupa. L’imprimerie de Dhergé, la plus célèbre et la plus renommée, fut aussi établie par Chogyal Tenpa Tsering sous la supervision du 8ème Kenting Tai Sitoupa.

Le 9ème Kenting Taï Sitoupa, Pema Nyinjed, (1774 – 1853) poursuivit les travaux de sa précédente incarnation, et influença de manière significative la renaissance de la pensée Bouddhiste non sectaire, un mouvement qui atteint son apogée en union avec Jamgön Kongtrul Lodreu Thaye, Jamyang Khentse Wangpo et Chogyur Dechen Lingpa.

Le premier Jamgon Lodreu Thaye fut reconnu et nommé lui aussi, par Taï Sitou Pema Nyinjed.

Le 11ème Taï Sitoupa, Pema Wangchok Gyalpo fut une incarnation d’une puissance et d’une productivité phénoménales. Il fut principalement responsable de la reconnaissance et de l’intronisation du 16ème Gyalwa Karmapa, mais aussi son principal enseignant.
Il chercha à instaurer la paix et la prospérité dans toutes les provinces du Tibet ainsi que dans les nations voisines.

La lignée des Taï Sitoupa

1. Dombi Heruka
2. Sri Singha
3. Darikapa
4. Jampal Sangwa (Gyim Shang)
5. Denma Tsewang
6. Marpa Lotsawa
7. Pang Khenchen Oser Lama
8. Jetsun Taranatha
9. Rabten Kunzang Pal
10. Ngawang Jigten Wangchuk
11. Gonpo Tsultrim Nyingpo
12. Drogon Rechen
13. Naljor Yeshe Wangchuk
14. Ratnabhadra
15. Tai Shing Che
16. Norbu Samphel
17. Kenting Tai Sitoupa Chokyi Gyaltsen (1377 – 1448)
18. Kenting Tai Sitoupa Tashi Namgyal (1450 – 1497)
19. Kenting Tai SitoupaTashi Paljor (1498 – 1541)
20. Kenting Tai Sitoupa Chokyi Gocha (1542 – 1585)
21. Kenting Tai Sitoupa Chokyi Gyaltsen Palzang (1586 – 1657)
22. Kenting Tai Sitoupa Mipham Chogyal Rabten (1658 – 1682)
23. Kenting Tai Sitoupa Mawe Nyima (1683 – 1698)
24. Kenting Tai Sitoupa Chokyi Jungnes (1700 – 1774)
25. Kenting Tai Sitoupa Pema Nyinje Wangpo (1774 – 1853)
26. Kenting Tai Sitoupa Pema Kunzang (1854 – 1885)
27. Kenting Tai Sitoupa Wangchok Gyalpo (1886 – 1952)
28. Kenting Tai Sitoupa Pema Donyeu Nyinjed (1954 – )

 

Le 12ème Chamgon Kenting Taï Sitoupa

Le 12ème Taï Sitoupa, Pema Donyeu Nyinjé est né en 1954 dans la province du Péyul dans l’est du Tibet, dans une famille de fermiers le 8ème jour du premier mois de l’année de Cheval.
De nombreux signes auspicieux se manifestèrent au moment de sa naissance.
Il fut trouvé selon les prédictions mentionnées dans une lettre par le 16ème Karmapa.
Le 16ème Karmapa le reconnut formellement et intronisa le 12ème Tai Sitoupa, à l’âge de 18 mois lors d’une grande cérémonie qui se déroula au Monastère de Palpung au Tibet,
Sa Sainteté le Dalai Lama accomplit la cérémonie de la coupe des cheveux.

Suite aux bouleversements politiques que provoquèrent les évènements au Tibet, il fuit au Bouthan et ensuite en Inde, au Sikkim, où il rejoint un peu plus tard Sa Sainteté le 16ème Karmapa, auprès de qui il commença son éducation formelle.
Du 16ème Gyalwang Karmapa et d’autres Maîtres de la Lignée, il reçut les instructions et les transmissions de la Lignée Kagyupa et des 8 lignées de pratiques du Bouddhisme Tibétain. Il reçut du 16ème Karmapa la Lignée Ininterrompue du Mahamoudra dans son intégralité.

Association Palpung Sangyeyling
2651 Côte de Saint-Julien
82200 Moissac
France